Nous étions loin de nous douter il y a maintenant 20 ans que notre rencontre avec l’icône déboucherait sur une conversion, une « métanoïa » au sens profond du terme. Nous sommes allés à sa rencontre en Europe de l’est, le Caucase, la Grèce , l’Egypte et jusqu’aux hauts plateaux éthiopiens. L’icône a fait évoluer notre foi et changer notre vie,
L’iconographie est un art sacré, lié à la liturgie et à la spiritualité de l’Eglise orientale, qui a influencé l’art sacré occidental à ses origines. Témoin de l’Eglise indivise, l’icône est aujourd’hui un pont jeté entre les différentes traditions chrétiennes. Art de la présence, fenêtre sur l’invisible…
Par sa vénération elle appelle à la prière et au recueillement. L’écriture de l’icône ne se réduit donc pas seulement à l’apprentissage de différentes techniques, mais procède d’une démarche spirituelle qui requiert de développer certaines vertus, comme l’humilité et la persévérance.
Notre enseignement reste fidèle à la tradition russe dont les techniques et les modèles ont été conservés dans les ateliers des vieux-croyants et nous devons remercier notre guide et notre ami Yuri Manuilov spécialiste des iconographes de cette communauté et notamment de Gavril Frolov (1854/1930) dont l’élève Pimen Sofronov (1898/1973) a joué un rôle prépondérant et trop souvent ignoré dans la formation des iconographes en occident au 20ème siècle.